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Projet de loi sur les nouveaux délais de paiement clients-fournisseurs

21 avril 2022

Projet de loi sur les nouveaux délais de paiement clients-fournisseurs

 

Le projet de loi relatif à la révision des délais de paiement, élaboré dans le cadre d’une approche participative qui inclut la CGEM et l’administration, s’inscrit dans le cadre des recommandations de l’Observatoire des délais de paiement.

 

La note de présentation de  ce projet prévoit que ce dernier vise à consolider les acquis et à développer de nouvelles marges de progrès en matière de délais de paiement à travers des mesures concrètes portant sur la mise en place d’un dispositif de sanctions pécuniaires à l’encontre des entreprises dépassant les délais de paiement légaux.

 

Les principales dispositions prévues par ce projet de loi sont recapitulées dans le tableau suivant :

 

Début du délai de paiement Délais de paiement Personnes exclues Sanctions Déclaration de l’état des paiements Sanctions pour défaut ou retard de dépôt de déclaration ainsi que défaut ou retard de paiement de l’amende dûe
Date d’émission de la facture 1- 60 jours (délai non convenu entre les parties) ;

 

2- 90 jours (délai convenu entre les parties) ;

 

3- 120 jours (délai accordé à titre transitoire pour le paiement pour une durée de 2 ans qui commence à compter du 1er janvier 2022) ;

 

4- 180 jours (délai dérogatoire accordé pour certains secteurs, dans le cadre d’accords professionnels).

Personnes physiques et morales réalisant un chiffre d’affaires annuel ≤ à 2 millions de dirhams hors TVA. 3% pour le premier mois de retard de paiement augmentée de 1% par mois ou fraction de mois de retard supplémentaire applicable au montant des factures libellées en dirhams dont le montant TTC est supérieur à 10.000 de dirhams non payées dans les délais réglementaires ou payées hors délai. Personnes concernées :

– Personnes physiques et morales qui réalisent un chiffre d’affaires supérieur à 2 millions de dirhams hors TVA.

 

Modalités :

– déclaration électronique de l’état des paiements de l’entreprise, à déposer auprès de la DGI dans les 3 mois qui suivent la date de clôture de chaque l’exercice comptable ;

– documents justificatifs ainsi que de l’état de factures TTC dépassant le délai légal ;

– état certifié selon le niveau du chiffre d’affaires annuel, par un commissaire aux comptes, un expert-comptable ou un comptable agréé.

– 20.000 dirhams, si le chiffre d’affaires annuel réalisé par l’entreprise, hors TVA, est ≥ à 2 millions de dirhams et ≤ à 10 millions de dirhams ;

– 50.000 dirhams, si le chiffre d’affaires annuel réalisé par l’entreprise, hors TVA, est > à 10 millions de dirhams et ≤ à 50 millions de dirhams ;

– 200.000 dirhams, si le chiffre d’affaires annuel réalisé par l’entreprise, hors TVA, est ≥ à 50 millions de dirhams et est ≤ à 200 millions de dirhams ;

– 500.000 dirhams, si le chiffre d’affaires annuel réalisé par l’entreprise, hors TVA, est > à 200 millions de dirhams et ≤ à 500 millions de dirhams ;

– 1.000.000 de dirhams, si le chiffre d’affaires annuel réalisé par l’entreprise, hors TVA, est > à 500 millions de dirhams.

Lorsque la déclaration est incomplète, une amende de 5.000 dirhams sera appliquée à chaque facture incomplète ou contradictoire.

 

La Direction générale des impôts devra non seulement collecter le paiement des amendes mais envoyer une liste annuelle des entreprises enfreignant la loi à l’Observatoire des délais de paiement.

Source : L’équipe Simulator online

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